Poésie
Ma femme, Hélène Murdock, a demandé à sa chienne Finette, décédée il y a 45 ans, de bien prendre soin de lui au paradis des chiens! Elle n’avait pas pu faire son deuil de Finette à l’époque à cause des circonstances, elle aura, avec le décès de Ginger fait le deuil des deux, cette fois-ci sans retenue.
Voici un poème qu’elle à écrit pour lui 6 jours avant son décès, à ce moment là, rien ne laissait présager une fin si rapide pour notre petit fils poilu:
Finette et Ginger les chiens de ma vie
Pendant que mon enfance
se vivait
Je t’apprivoisais ma Finette
Grande voyageuse
Tu nous es arrivée par le train
Venant de Montréal jusqu’au Saguenay
Tu avais grand souci
De te présenter au mieux
Malgré ta grande traversée
Tu nous as beaucoup amusées
Colombe et moi
Tu remplaçais parfois
Une poupée dans le carrosse
Plus tard tu es devenue
Une compagne de marche
Un jour vieille et malade
Il a fallu te faire euthanasier
J’en suis encore toute retournée
Il a fallu plus de trente ans
Pour te remplacer
Par Ginger un Yorkshire
Gingembre et gris
Un terrier comme toi
Il aura bientôt dix-sept ans
Notre vieux pitou
Quand viendra le temps
Du départ
Fais-lui une place près de toi
Prends-en bien soin
Il est gâté et capricieux
Mais tellement attachant
Quelle étrange vie
Que celle d’un chien
Avec ses humains
Éloges funèbres – lues le 7 novembre lors d’un souper en son honneur.
Aujourd’hui le 7 novembre 2023, tu aurais eu l’âge vénérable de 17 ans., tu étais déjà un petit centenaire quand tu nous as quittés le 6 octobre dernier. Je veux tellement croire au paradis des chiens. Je veux croire que tu as une âme, pour que tu entendes tout le bien que nous pensons de toi. Tu nous manques déjà terriblement.
Yorkshire tu étais et très British tu étais. Tu ne tolérais pas que le vent fouette ton petit derrière, tu ne sentais jamais l’arrière-train de tes congénères et c’était un crime de lèse-majesté si on osait sentir le tien, sans parler du thermomètre chez le vétérinaire, ça, c’était le summum.
Au départ, tu étais le chien de notre fille Marie-Eve, nous t’avons gardé très souvent et nous t’avons adopté par la suite, quand Marie-Eve et Jean-François ont décidé d’essayer de devenir parents. Tu as d’abord été notre petit-fils poilu, car nous ne pensions pas, à l’époque, connaitre la joie de devenir les grands-parents de Laurent et de Jeanne, notre fille ayant fait trois fausses-couches.
Vous étiez l’Obélix et l’Idéfix trifluviens. Il est de notoriété publique que Mario et toi étiez inséparables, tu as aimé plus que tout ton grand-papa Mario et il te le rendait bien, très, très bien même. Il t’a photographié plus de 10 000 fois. Il faut dire que « ton attachement était sans égoïsme, ta fidélité infaillible » alors pour tes dernières années parmi nous Mario t’a consacré presque tout son temps, son énergie, sa tendresse et son amour.
Dans tes jeunes années, tu as démontré des talents incomparables de coureur et de sauteur. Tu as eu un talent d’imitateur de mouettes assez éprouvant quand tu exerçais ton art sur la route pour se rendre à Montréal, visiter Marie-Eve.
Tu appréciais par-dessus tout, les petits lits moelleux, c’est pourquoi nous ne pouvions résister à t’en acheter de nouveau régulièrement : donc, tu avais deux petits lits dans le salon, un sur le divan et un sur le sofa, un dans ta maison, un dans le bureau de Mario, deux dans notre chambre, un au sol et un dans notre grand lit qui est maintenant tellement vide sans toi.
Tes petits noms d’amour, pour moi, étaient entre autres : Inspecteur gadget quand tu lisais, avec ta truffe, le plancher ou le trottoir, petite crapule de petite granule quand tu faisais un petit mauvais coup; ti-trésor, ti-loup, ti-cœur, ti-bébé, tit-amour. Pour Mario, c’était cré tite-bête.
Évidemment tu avais certes quelques défauts, tu étais capricieux, aucunement sociable avec les autres chiens, et tu étais gâté, mais nous en étions en grande partie les responsables. Comment te tenir rigueur de tes petits travers, tu étais si beau, tu n’étais pas parfait, mais qui peut se vanter de l’être, nous t’aimions tant.
Tous s’entendent pour dire que tu as eu une belle vie de chien. Comme je n’avais pas la patience infinie de Mario, alors quand tu es mort couché sur mon ventre, je t’ai demandé pardon pour mon manque de patience à ton égard, parfois. J’aurais aussi pu ajouter que je ne t’ai pas toujours fait confiance, j’avais tort, car tu n’as jamais montré les dents à Laurent ou Jeanne, jamais, jamais, même quand ils étaient brusques, vu leur jeune âge. Aussi, j’ai oublié de te dire merci pour tout ce que tu nous as donné, ta chaleur, ton affection. Grâce à toi. Mario a pris de l’assurance avec les petits êtres, tu ne pesais que quatre livres et demie pendant presque toute ta vie, si bien que quand nos petits-enfants sont arrivés, il a pu les prendre dans ses bras sans maladresse. Tu as pris bien soin de moi quand j’étais malade. Tu écoutais Mario te dire toute sorte de choses sur de multiples sujets. Tu nous suivais partout où nous pouvions t’emmener, quel bon compagnon tu as été.
Enfin comme tu aimais tant le poulet, il allait de soi de venir chez St-Hubert pour honorer ta mémoire.
Pour terminer, voici un extrait de l’éloge à Dash le chien de la reine Victoria. « Et si vous voulez être aimé de votre vivant et être regretté à votre mort, prenez exemple sur la vie de Ginger ».
Repose en paix notre très beau Ginger.
« ton attachement était sans… » autre extrait de l’éloge à DASH, le chien de la reine Victoria.
Voici le texte original inscrit sur sa stèle funéraire de DASH et sa traduction libre:
Here lies
DASH
The favourite spaniel of Her Majesty Queen Victoria
In his 10th year
|
Ci gît
DASH
L’épagneul favori de Sa Majesté la Reine Victoria
Dans sa 10e année
|
His attachment was without selfishness
His playfulness without malice
His fidelity without deceit |
Son attachement était sans égoïsme
Son côté ludique sans méchanceté
Sa fidélité sans tromperie |
READER
If you would be beloved and die regretted
Profit by the example of
DASH |
LECTEUR
Si vous voulez être aimé de votre vivant et être regretté à votre mort
Prenez exemple sur
DASH |
|
Voici son album photo
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Biographie
Ginger est né chez un éleveur de Sainte-Justine-de-Newton, le 7 novembre 2006, Robert Cazelais, il était le fils de la chienne Kiwi. Ma fille l’a adopté en janvier 2007. Au cours des 8 années qui ont suivi, il a partagé sa vie entre Montréal et Trois-Rivières. Il a été un zoothérapeute hors pair lorsque sa grand-maman s’est retrouvée pour deux ans en convalescence.
Pour ses trois ans, il a emménagé avec une chatte du nom de Clémence. Puis pour ses huit ans, ma fille nous a demandé si nous voulions l’adopter et l’avoir à temps plein à Trois-Rivières. D’autant plus que je venais de prendre ma retraite. Pour qu’il ait une meilleure vie de chien.
À la fin de l’été 2014, nous l’avons définitivement accueilli chez nous, et cela pour les neuf ans qui ont suivi, pendant lesquels il a rempli nos vies.
Entretemps ma fille a eu un garçon et une fille qui sont devenus ses amis.
Remerciements
Ma femme et moi remercions les membres de l’équipe de l’Hôpital vétérinaire Rive-Nord pour les nombreuses années de bons soins, plus spécialement le Dr Alexandre Bonnier-Lamarre pour des années de suivi professionnel, humain et amical. À presque 17 ans, Ginger était un de ses plus vieux patients, il était son patient depuis le 15 septembre 2010!
Également nous remercions sa toiletteuse qui faisait de lui un magnifique petit chien depuis de nombreuses années, Kim Morinville de l’Élégance Animale, 4330 Bd de Port-Royal, St-Grégoire. Kim était sa toiletteuse attitrée depuis aout 2016! En tout elle l’aura toiletté 35 fois, sans compter les tailles de griffes entre les toilettages! Voyez-vous, Ginger avait de petites pattes avec des griffes noires, ce qui rendait la taille difficile, trop pour moi!
Références:
Vétérinaire:
Hôpital vétérinaire Rive-Nord / Dr Alexandre Bonnier-Lamarre
Toiletteuse:
Élégance Animale / Kim Morinville |