Source de ce texte: (Infopuq)
Le 16 mars 1854, Mgr. Cooke lance son projet de construction d'une cathédrale et dès le 14 septembre, il y eut la pose de la pierre angulaire. Tout au long des travaux, il y eut plusieurs conflits entre les membres du clergé quant au mode de financement de la construction de la cathédrale voire même de l'érection de Trois-Rivières au rang de diocèse. Malgré tout, la cathédrale, inachevée, fut inaugurée le 29 septembre 1858.
À la suite du succès remporté par Victor Bourgeau lors de la construction de l'église Saint-Pierre-Apôtre à Montréal, il est invité à construire la cathédrale de Trois-Rivières. Il signa les plans de cette église de style néo-gothique en s'inspirant des créations de l'architecte américain Minard Lefever, et plus particulièrement de la Trinity Church, de New York.
La longueur de la cathédrale est de 210 pieds (64m) et sa largeur de 86 (26m). Elle a la forme d'une croix, et elle est terminée par un rond-point. Les longs pans ont 45 pieds (13m) au-dessus du sol. La tour mesure, à sa base, 40 pieds carrés (3.7mc).
Le chevet a été modifié en 1903 par l'architecte Georges-Émile Tanguay. La tour fut privée de clocher pendant vingt-quatre ans, un simple toit en forme de diamant surmontant la tour.
En 1882, Mgr. Louis-François Laflèche fait érigé le clocher mais, pour éviter des frais, les plans originaux de Bourgeau sont modifiés, il sera moins élancé.
Ce n'est qu'en 1905, que l'entrepreneur-architecte Jean-Baptiste Bourgeois, reprenant le plan de Victor Bourgeau, dote la tour de la cathédrale de la flèche actuelle. Une tâche comportant de lourdes responsabilités car ce clocher abrite un carillon de 6 cloches, dont l'une pèse 7257 kg (16,000 livres). Ce carillon fut installé en 1912.
En 1923, Mgr. François-Xavier Cloutier fait garnir les fenêtres de la cathédrale de verrières. Ils illustrent la vie mystique de la Vierge Marie: le Rosa Mystica. Cet ensemble de vitraux a été réalisé sur une période de plus de dix ans par le fameux artiste Guido Nincheri, de Montréal. Ces vitraux ornent les fenêtres des longs pans et de la tour.
L'année 1967 marque le fin d'importants travaux de rénovations qui, tout en rajeunissant la cathédrale, allaient l'adapter au renouveau liturgique. Du béton armé remplaça toute la charpente de bois, à partir du plancher de la nef, du choeur et de la sacristie, jusqu'aux fondations. Les systèmes de chauffage et d'électricité furent refaits.Les boiseries qui ornaient le choeur, les stalles ou bancs du sanctuaire furent nettoyées et conservées. Par contre, la chaire fut transformée en un ambon placé dans le sanctuaire, et les anciens bancs de la nef furent remplacés par des neufs.
Toutefois, certaines transformations plus apparentes soulevèrent discussions et querelles. Prenant appui sur l'opinion de Dom Côté, architecte de l'Abbaye St-Benoît-du-Lac, les responsables des travaux supprimèrent le jubé. Cette opinion peut être résumée comme suit: « La disparition de ce jubé d'orgue surplombant la nef améliorera la pureté du style gothique de la cathédrale.
L'institution de ces jubés date de la Renaissance, lors de l'invention des orgues. Le dégagement de la verrière de façade ne fera qu'améliorer le style de la cathédrale.» C'est ainsi que la présence du magnifique vitrail illustrant le Christ Roi servit de prétexe à l'élimination d'un magnifique orgue Casavant (opus 238, 1905 et opus 477, 1912) qui comportait 48 jeux. Pendant les quelques 20 ans qui suivirent, la cathédrale dut se contenter d'un petit orgue de choeur d'à peine 7 jeux.
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